FAQ 25/11/09 : fiabilité de l'onduleur, le MTBF en PV
1. J F a écrit :
Bonjour
Existe-t-il des données concernant la fiabilité des onduleurs (taux de panne), pour les plus grandes marques du marché ?
2. J L G a écrit
fiabilite des onduleurs ????
c'est comme pour tout autre appareil qui comporte beaucoup d'électronique ! ça peut tenir 3 minutes, 3 jours, 3 ans comme 15 ans et plus. ll y a tant de facteurs qui peuvent influencer ( chaleur, humidité , phenomèmes atmospheriques .... etc ) mais en moyenne, tout le monde s'accorde de prendre une moyenne de vie de 10 ans pour les calculs d'esperance de vie par contre, aujourd'hui ce genre d'appareil est fabriqué à partir de cartes électroniques un composant peut defaillir , = on change la carte mais dans 10, 12 ans existeront-elles toujours pour le modèle que vous avez installé ??? , je ne pense pas et quel prix vaudra un onduleur neuf de même puissance par rapport à une pièce détachée devenue rare et obsolette technologiquement parlant ??? vu l'évolution , il vaudra mieux sans doute remplacer à neuf regardez le matériel qui se vendait 10/12 ans en arrière et celui d'aujourd'hui ! il n'y a pas photo ! et plus les technologies sont vendues , + elles evoluent vite regardez l'informatique , il ne viendrai pas à l'idée de changer une alimentation HS sur un PC acheté il y a 10 ans en arrière !!! => on change de PC et de plus technologiquement il est largement depassé pour les tel portable = c'est pire : 2 ans de vie en moyenne pour les TV quand elles ont fait 7 ans c'est une bonne moyenne appareil photos, lecteurs CD , DVD etc , electro-menager : tout celà ça va de 4 à 8 ans de durée de vie moyenne concernant le matériel PRO dans les usines, tout ce qui est électronique est bien souvent changé au bout de 7 à 15 ans vraiment maxi
donc vos onduleurs n'échapperont pas à la règle ! et peut importe la marque ( de toute façon à l'interieur, les composants électroniques sont à 98 % les mêmes chez toutes les marques ) comme pour tout autre appareil
3. D O a écrit
Personnellement ce que je peux apporter à ce débat :
Installation de 542 onduleurs Solarmax en 2009, 2000S, 3000S, 4200S, 6000S et quelques tri avec plusieurs marques de modules Schott Solar, Sharp, CEEG-SST...mais moins... Nous avons eu 12 défauts d'allumage, et 4 erreurs durant les quinze premiers jours de fonctionnement... Une fois passé les 15 premiers jours de fonctionnement aucune panne a déplorer...
4. J F a écrit
Merci pour vos réponses.
En fait je cherche ce qu'on appelle le MTBF (temps moyen de fonctionnement entre pannes).
C'est une donnée statistique qui permet de caractériser la fiabilité d'un composant ou d'un ensemble de composants (en particulier dans le domaine de l'électronique), et de pouvoir ainsi comparer leurs niveaux de fiabilité. Ca permet également de dimensionner les charges de maintenance.
Ce MTBF peut s'obtenir a partir des observations faite sur un parc installé.
Je me demandai donc si les fabricants (ou au moins les plus gros qui ont un parc installé suffisamment important) avaient ce genre de données.
Il semblerait d'après vos réponses que ca n'existe pas.
5. C D a écrit
Nous avons fait de notre coté la demande auprès de SPUTNIK (produits SOLARMAX) et étions intéressés par le MTBF sur un onduleur central, réponse : cette information nous concerne mais pas vous installateurs…
A la question : pouvez vous nous donner le nom de quelques sites où sont installés des onduleurs centraux, réponse : plus de 10000 onduleurs centraux installés dans le monde…
En terme de précision on fait mieux mais bien entendu ces informations émanent du service commercial (qui peut être d’ailleurs ignore ce qu’est un MTBF).
Cela prouve en tous les cas que l’on est loin des processus industriels habituels où les machines de grande série vendues à des professionnels ont toutes les MTBF disponibles
6. JMC a écrit :
Je partage complètement ce point de vue qui émane, à l'évidence, d'une personne connaissant le sujet.
Etant moi-même issu de l'industrie électronique où le MTBF est la clé pour estimer à la fois les coûts de maintenance et le taux d'indisponibilité, je crois qu'il faut que nos fabricants photovoltaïques et les installateurs deviennent plus professionnels même si les clients grand public n'ont pas le savoir ni le pouvoir de pression que l'on trouve chez nos clients entreprises.
L'intérêt de ce forum est d'apporter de la connaissance à ceux qui n'en ont pas et même de s'organiser.
En effet, comme la panne la plus fréquente sur un onduleur semble être le condensateur, je ne vois pas pourquoi nous manquerions de condensateurs dans 10 ans. Il suffit de s'assurer que le composant est présent dans une grande quantité de produits électroniques et d'éliminer les fournisseurs qui ne fourniraient pas les caractéristiques techniques de leur condensateur. Une valeur ajoutée des installateurs.
7. JFG a écrit
Reaction instinctive a ce genre de reponse : « Eh, bien, Messieurs, nous nous contenterons d’eliminer votre marque de notre referencement, et nous vendrons autre chose, ce ne sont pas les marques d’onduleurs qui manquent. »
Evidemment, je suis producteur client final et pas installateur, mais il faut aussi que la profession prenne ses responsabilites, refuse les marques qui ne communiquent pas de donnees techniques et LE FASSE SAVOIR. Certes ce n’est pas facile, mais tous les secteurs d’activite a dominante grand public diffusent leurs donnees de fiabilite, l’industrie PV n’a pas de raison objective de ne pas s’y conformer.
Autre comportement inacceptable, vu cette fois de mon horizon de producteur : les marques de panneaux qui imposent la marque de l’onduleur ‘’dans un kit’’ –uniquement pour des raisons commerciales d’accord, visant souvent a maintenir un niveau de prix elevé : Exemple, je voulais des panneaux transparents pour realiser une verriere PV, et CLIPSOL a de tres beaux panneaux pour cela mais impose un onduleur de marque SMA. Resultat, j’ai abandonne mon projet et CLIPSOL a perdu XX k€ de CA. Il faut savoir dire NON et ne pas se comporter en moutons !!!
ET pour etre positif par rapport a la question initiale, je me suis equipé en onduleur MASTERVOLT (pub gratuite), marque hollandaise, avec filiale francaise installee a Sophia-Antipolis (Nice), specialisee a l’origine en onduleur marine pour bateau (il n’est pas question de priver un yacht d’energie !!!), qui indique un MTBF de 165 000 h (soit 6875 jours, soit 18 ans). Et en plus leur support technique est super-sympa ET francais !!
8. GT a écrit
Question faussement innocente : comment fait-on pour annoncer un MTBF de 165 000 H sur un produit qui n'a pas cet age? Cordialement
9. JF a dit
Le MTBF est une donnée statistique, que l'on calcule initialement en utilisant les caractéristiques de fiabilité des composants de base. Ces données de fiabilité des composants de base sont connues des fabricants de composants, en particulier électronique (mais je pense qu'il en est de même pour la mécanique, dans le cadre des maintenances prédictives dans l'avionique par exemple).
Pour obtenir ces données sur les composants de base, les fabricants procèdent a des plans d'expérience (vieillissement accéléré, stress mécanique, thermique, électrique, ...), et en extrapolent les données de fiabilité du composant.
Pour avoir le MTBF d'un équipement complet, Il suffit ensuite de mouliner dans des outils statistiques les données de fiabilité de l'ensemble des composants de l'équipement.
Voila comment on obtient un MTBF "théorique" pour un équipement complet, disponible avant que les équipements soient mis en service.
Ce MTBF théorique peut ensuite être croisé avec le MTBF obtenu par l'observation sur le terrain (qui, in fine, donne le vrai MTBF).
En recoupant ainsi ces infos de terrain avec les données théoriques initialement calculées, les fabricants peuvent affiner leurs modèles statistiques de détermination du MTBF par le calcul.
Ces méthodes de détermination du MTBF existent depuis les années 50 dans l'industrie électronique civile. Elles émanent de l'armée américaine qui les avait développées lors de la 2eme guerre mondiale. On peut donc considérer que ce sont des méthodes éprouvées.
Je suis persuadé que les constructeurs disposent de ces données pour les onduleurs solaires.
A la suite de vos différentes réponses, je m'interroge sur la meilleure façon de faire pression sur les constructeurs pour obtenir ces infos: installateurs ?, Hespul ? Ademe ? Borloo J ?
Merci a tous ceux qui ont déjà fait avancer le débat, et a ceux qui vont le faire avancer
10. Kern a écrit
Bonjour et merci pour ces excellents échanges qui enrichissent le pauvre assureur que je suis !
Pour ceux qui veulent enfin connaitre les mots qui se cachent derrière le sigle MTBF : Mean Time Between Failures. La traduction française la plus juste est : "temps moyen entre deux défaillances".
Plus de détails sur wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Temps_moyen_entre_pannes
Pour ma partie, cette question du MTBF des onduleurs est très importante : le contrat d'assurance ne couvre pas les pannes ni les pièces d'usures, néanmoins le vieillissement prématuré d'un composant est souvent la cause d'un sinistre (incendie, casse, arrêt de production et pertes d'exploitation) et ce sont bien les conséquences qui finalement sont garanties par le contrat.
Par conséquent pour l'assureur le MTBF d'un produit sera un indicateur intéressant pour :
- mesurer la fréquence des sinistres
- déterminer si le fabricant du produit peut raisonnablement être mis en cause à la suite d'un sinistre trouvant son origine dans l'onduleur
- calculer le taux de vétusté des installations afin d'indemniser au plus juste les dommages subis par l'assuré
Les deux premiers points seront évidemment des éléments bonifiant ou malusant la cotisation d'assurance proposée (pour l'instant je ne crois pas que cela puisse entraîner des exclusions, mais restons vigilants).
Salutations
Loïc Toth